Quel est l’objectif d’un diagnostic anténatal ?

Dans la majeure partie des cas, une grossesse est synonyme de bonne nouvelle. Mais si elle est indéniablement une source de joie, elle s’accompagne également d’un certain nombre d’angoisses et d’incertitudes.

La bonne santé du bébé à naître est notamment la question qui préoccupe le plus les futurs parents, et c’est pourquoi un suivi régulier et rigoureux est assuré tout au long de la grossesse. Celui-ci permet de détecter les éventuelles pathologies ou malformations dont pourrait être atteint le fœtus et de préparer les futurs parents pour la prise en charge à adopter.

À quoi correspond la période anténatale ?

La période anténatale, également appelée période prénatale, correspond à la durée entre la conception du futur bébé et sa naissance, c’est-à-dire la grossesse. C’est au cours de cette période que l’embryon puis le fœtus se développent dans l’utérus de la mère.

Afin de s’assurer que le développement de l’enfant à naître se passe normalement, il est nécessaire de réaliser un suivi régulier et rigoureux. Celui-ci comporte différents examens, plus ou moins invasifs selon les cas, dont une série de trois échographies. Les images obtenues du fœtus permettent de surveiller que la grossesse se passe bien et qu’elle ne mette pas la mère ou le futur bébé en danger.

Qu’est-ce qu’un diagnostic anténatal ?

Par définition, un diagnostic anténatal est un diagnostic du fœtus, qui est donc posé avant le terme de la grossesse. Il permet de révéler les éventuelles anomalies dont pourrait être atteint le futur bébé et est effectué principalement grâce aux trois échographies prévues tout au long du suivi de la mère :

• La première échographie est réalisée autour de la 12e semaine. Elle permet de déterminer précisément la date du début de la grossesse, ainsi que le terme. Le médecin vérifie s’il n’y a qu’un seul embryon, s’il est bien en place, s’il a une activité cardiaque et s’il a une bonne vitalité. Un premier examen morphologique est déjà possible et des malformations importantes peuvent déjà être détectées.
• La deuxième est effectuée entre la 22e et la 24e semaine. Le médecin réalise une analyse morphologique détaillée du fœtus. Il vérifie également la position du placenta et la quantité de liquide amniotique et mesure le flux sanguin. C’est à ce moment que l’on peut connaître avec certitude le sexe du bébé.
• La troisième échographie est réalisée entre la 32e et la 34e semaine de grossesse. Elle a pour objectif principal de vérifier que le fœtus s’est bien retourné et qu’il a la tête en bas. Un nouvel examen morphologique est réalisé et s’attache à détecter des anomalies fines qui n’étaient pas encore visibles sur les échographies précédentes.

Des examens supplémentaires peuvent être effectués si nécessaire. Le diagnostic a l’échographie d’une fente labiale peut notamment permettre de rechercher une fente palatine, qui peut passer inaperçue sur les échographies obligatoires (si le fœtus a les mains devant le visage par exemple).

Est-il nécessaire d’effectuer un diagnostic de l’enfant avant sa naissance ?

S’il est au cœur de certaines questions éthiques, le diagnostic anténatal s’avère extrêmement salutaire dans l’immense majorité des cas, que ce soit pour l’enfant à naître comme pour les futurs parents. En ce qui concerne la fente labiale et palatine, leur détection avant la naissance permet aux futurs parents de s’informer sur cette malformation.

Ils peuvent ainsi rencontrer les équipes médicales, qui pourront leur expliquer en détail la prise en charge à venir et les rassurer à propos de la chirurgie néo-natale. Ils pourront de plus échanger avec d’autres parents, ce qui permettra de dissiper certaines interrogations et de mieux les préparer pour la suite des événements.